<%@LANGUAGE="JAVASCRIPT" CODEPAGE="1252"%> Galère Alsace 2005

Galère hivernale en Alsace Novembre 2005

Après une rencontre à Spa en Belgique lors des 24H 2CV, J’apprends que « quelques frappés du ciboulot » ont prévu de se retrouver près de chez moi. Je leur dis que cela peut m’intéresser.

Je reçois un coup de téléphone 15 jours avant le jour J. Je contacte Hervé qui me dit OK pour y aller avec sa méhari .Me voilà parti à la recherche de « con pilote » et pousseur en chef. Il n’y aura qu’un seul courageux ou inconscient en la personne de Laurent. Les autres se sont dégonflés avec des prétextes plus ou moins fiables ; elles ont bon dos les petites femmes, n’est-ce pas Michel ;-). Mais tant pis, nous partirons tout de même.

Le 26/11/05 17h30 nous voilà partis en méhari et 2CV Raid pour aller à Sigolsheim dans la région de Colmar en Alsace pour rejoindre les autres.

18h30 Arrivés sur le parking nous prenons contact avec les autres arrivants ; nous serons une quinzaine à prendre le départ.

Tout le monde fait le tour des voitures et discute de différentes aventures. Les voitures sont de tout type : quelques voitures de raid, des voitures « préparées » pour cette épreuve et des voitures de série. Il y a beaucoup d’acadianes. Certaines voitures ont déjà subi plusieurs galères : elles en portent les stigmates...

19h15 départ pour le prologue. N’ayant pas de copilote, on m’en trouve un : Thierry. Il n’avait pas eu de chance car il avait préparé sa voiture toute la semaine précédant cette aventure mais un maître cylindre fouillant le fait renoncer. C’est donc la mort dans l’âme qu’il a dû renoncer à prendre sa voiture et cela lui met un coup au moral ! Il ne fera d’ailleurs que le prologue avec moi !. Il préfère rentrer chez lui après le repas. J’espère que cette mésaventure ne le dégoûtera pas et qu’il pourra être présent l’année prochaine avec une voiture au top car il aura plus de temps pour la préparer car là, trois jours avant l’épreuve le châssis était encore sur des tréteaux dans son garage.
Dès que nous quittons la route, les difficultés commencent : une bonne montée que nous reprendrons plus tard dans la soirée dans le sens inverse. Pendant le prologue, il nous faudra déjà plusieurs fois pousser la voiture et mettre les chaînes car il a neigé la semaine précédente et il a fait très froid. Mais nous arrivons quand même à boucler le prologue qui nous a déjà donné un bon avant goût de la nuit.

21 h 00 Repas tous autour d’une immense table. Nous prenons des calories pour la dure nuit qui doit se présenter à nous et nous en profitons pour parler…………2CV bien sûr.

22 h 30 Briefing ; nous ne pourrons certainement pas faire les 100km prévus au Road book. Et il est décidé de rouler en groupe car les conditions ne sont pas optimums. Mon copilote décide de ne pas continuer. Donc je demande à Sylvain avec qui nous avions sympathisé à table d’autant plus qu’il était dans une Ami8 où ils étaient trois. Nous voilà prêts pour 8 heures de 2CV sur les chemins gelés.

23 h 00 C’est le départ. Dans une bonne ambiance, nous prenons la route pour retrouver rapidement sur les chemins ; il fait froid et les chemins sont recouverts de neige. Nous progressons plus ou moins facilement. Quelques voitures mettent les chaînes dès les premières difficultés. Il faut sortir régulièrement pour pousser les voitures de temps en temps mais dans l’ensemble cela passe plutôt bien. Les premiers à avoir des problèmes sont une acadiane dont le silentbloc s’est arraché. L'équipage essaie de faire des réparations de fortune qu’il est obligé de refaire régulièrement. Il continuera ; nous les recroiserons dans la nuit.
Nous arrivons sur une grande montée : Olivier tente de monter en premier mais au milieu de la montée, il n’arrive plus à avancer : aucune des roues ne tourne. Dans un premier temps, il pense à un cardent mais après vérification, il semblerait que ce soit la boite. Il décide de laisser la voiture là et de continuer dans une autre voiture.
Du coup, l’ensemble des participants décide de prendre un chemin de remplacement. Etant en première ligne, je décide d’essayer de passer quand même ; je m’y
reprends à 3 reprises et ça passe. L’ami qui nous suit décide de continuer avec nous. Tout le reste de la troupe décide de prendre un raccourci. Nous voilà partis à deux voitures dans les sapins pleins de neige et la route est recouverte d’un manteau blanc immaculé que nous marquerons de deux lignes continues.
Nous continuerons tranquillement notre bonhomme de chemin jusqu’à retomber sur les marques du reste du groupe. Là, alors que nous
sommes en train de faire une petite pointe sur les routes enneigées, je sens une drôle d’odeur puis cela commence à nous piquer les yeux ; nous nous arrêtons, soulevons le capot. Il s’agissait d’un manchon de chauffage qui se consumait. Nous le tapons dans la neige et le jetons dans le coffre pour reprendre la route. Nous croisons de nouveau l’équipage avec les silentblocs en vrac qui essaie tant bien que mal de réparer. Nous leur donnons un petit coup de main puis reprenons notre chemin. Nous apprendrons à l’arrivée qu’ils ont continué jusqu’à être bloqués dans un bourbier ou un 4X4 doit venir les chercher (Je n’ai pas de nouvelles... j’espère qu’ils n’y sont pas encore). Nous retrouverons plus loin une partie du groupe avec Hervé qui nous attend dans une bonne montée pour nous donner un coup de main. Nous voilà de nouveau en groupe. La progression est plus fastidieuse car il faut pousser les voitures souvent. Nous retrouvons enfin le reste du groupe. La décision est prise de rentrer jusqu’au restaurant. Mes phares sont de moins en moins éclairants. J’ouvre le capot, je change de régulateur mais cela ne change rien, je continue en veilleuse.

5 h 30 Nous arrivons à une station essence où tout le monde se regroupe. Je pense que c’est l’alternateur qui est mort (cela se vérifiera de retour à la maison : c’est le fusible de l’alternateur qui était cramé). J’échange ma batterie avec Hervé pour pouvoir continuer. Après avoir trouvé un équipage qui veut bien nous prêter une clé (Qu’il nous a d’ailleurs laissé pour que l’on puisse rentrer) pour changer la batterie puisque nous sommes partis sans un seul outil.
Nous partons faire un tour sur les chemins dans les vignes car il est encore trop tôt pour aller prendre le petit déj. Donc je suis Hervé de près, tous phares éteints ; on s’habitue vite et cela ne gène pas beaucoup. Nous nous retrouvons à 5 voitures sans le reste. Nous décidons de retourner au resto. Nous arriverons au point de départ après avoir parcouru une quarantaine de Km sur les 100 prévus initialement. Nous n’aurons pas monté les chaînes de la nuit et nous nous serons superbement amusés
Merci à mon copilote du jour qui m’a parfaitement guidé et qui toujours pousse au sens propre et figuré l’équipage à aller plus loin. Si je ne l'avais pas retenu, je pense que nous serions repartis pour faire le reste du road book !

6h 30 Il est encore trop tôt. Je laisse ma voiture là et monte avec Sylvain dans la voiture de Caro. Elle n’a pas fait le reste de l’épreuve avec nous mais elle aurait pu car vu comment elle conduit ;-) nous nous « promenons » à travers les vignes. Elle a encore plein d’énergie et roule comme une dératée. Sylvain et moi, nous accrochons où nous pouvons. Nous aurons plus d’émotions en 30 mn que toute la nuit. C’est à son tour d’avoir les phares qui faiblissent ; ouverture du capot ; diagnostique : file de l’alternateur coupé. Nous ferons une réparation de fortune et retour au resto pour le petit déj.

7h 15 nous prenons notre petit déjeuner avec les équipages rescapés car certains ont abandonné dans la nuit ; nous échangeons nos points de vue sur cette nuit …et prenons rendez-vous pour l’année prochaine !

8 h00 Il est temps pour nous de reprendre la route ; j’ai toujours la batterie d’Hervé qui me permettra

de rentrer sans problème jusqu’à la maison.

9h, nous voilà enfin arrivés. Je redonne la batterie à Hervé et c’est la fin de cette aventure

Nous sommes tous les trois ravis de cette nuit.

Pour participer à ce type d’aventure, il n’est pas nécessaire d’avoir une voiture de raid mais il faut tout de même avoir une voiture fiable encore que de toute façon nous ne sommes pas au fin fond de la brousse et cela se passe en groupe.

Merci à Sylvain, Olivier, Caro, Hervé et Laurent et à l’équipage qui nous a donné la clé pour changer la batterie pour cette nuit.

Eric des Vosges.


Si vous voulez que j’enlève le texte vous concernant ou les photos, contactez-moi par courrier électronique.
Si vous avez des photos meilleures que les miennes, je suis preneur !