Morvan 2006

Après une édition 2005 sur le circuit Espace tout terrain Les Combes Grondérs qui m’avais enchanté, j'avais peur de vivre un peu la même chose que l'an dernier mais c'était sans compter sur les culs gelés : Thierry et Michel qui nous avaient préparé un jouet spatial (correction automatique de l'ordinateur) pour le Morvan.

Donc vendredi départ à midi ; nous voila partis Hervé et Laurent en Méhari et moi avec la 2CV raid, les deux voitures qui étaient déjà présentes lors de l'édition passée. Nous arrivons sur le site un peu après 17h et 350km. Le reste de l'équipage avec le proto 88 sur plateau nous rejoint plus tard dans la nuit.
Nous retrouvons quelques têtes ou plutôt voitures déjà connues. Cette deuxième édition nous permet de lier contact plus facilement ;l'ambiance est plus conviviale car nous nous sommes déjà vus pour la plupart. Une fois le camp installé, nous allons manger dans un restaurant juste à coté du site où nous mangeons de très bonnes spécialités « « du poulet cuit à la façon cuisse de grenouille super bon nous nous régalons en compagnie de Jean Mayer de sa compagne et de Jean Marc le président du club organisateur qui regarde de loin l’organisation de ce rassemblement dont toute l’organisation revient à Jean Pierre . Nous passerons une super soirée à discuter. Devinez de quoi ?.
Samedi matin mise en configuration Tout Terrain des voitures, changement de roues.
Le départ des hostilités est prévu pour 10h. Nous sommes prêts largement avant et nous piaffons d'impatience.
Le moment des recommandations est enfin arrivé ensuite nous partons pour un tour de reconnaissance en groupe tout type de voiture confondu ce qui permet de faire quelques photos de groupe.
Ensuite, nous partons sur les pistes avec la 2CV raid, la Méhari et le Proto. nous retrouvons très vite nos marques et nous attaquons tout de suite et nous nous amusons beaucoup. Nous nous retrouvons rapidement dans les alligators où nous laissons la place au proto qui est plus à même dans ce terrain très accidenté, nous nous passons tous le volant et nous nous amusons comme des enfants...
Jusqu’à ce que nous cassions un cardan, mais ce n’est pas grave nous nous y attendions car il faisait du bruit depuis un moment. Nous allons le changer et retournerons sur les différentes zones. Et là, nouvelle casse mais cette fois-ci c’est un tirent arrière qui a lâché au font du lit de la rivière ; cela ne nous étonne pas non plus car ils ont été raccourcis et ressoudés et de plus ils ne travaillent plus horizontalement et par conséquent ils frottent donc ce qui devait arriver, arriva. Nous voilà repartis pour refaire des réparations. Nous mettons la voiture sur le coté et commençons la réparation ; des raideurs qui passent par là nous conseillent de remplacer les tirents par de la tige filetée de 12mm ; cela sera sûrement une des prochaines évolutions. Nous empruntons un poste à souder à un équipage qui a bien eu des déboires pendant le week-end avec leur 2CV bleu. ils n’ont pas beaucoup profité de la piste car leur 2cv refuse systématiquement toute montée. Après de nombreuses heures de tâtonnement, il semble que c’était l’écartement des bougies. Après les réparations, nous descendons au chapiteau pour manger. Il est le bienvenu car une averse détrempe le terrain le temps de manger. L’après midi, nous changerons de zone et allons dans les sous bois où il y a des dévers « Je n’aime pas les dévers… ça fait peur ! » Mais avec le proto et l’inclinomètre, nous nous rendrons compte plusieurs fois que de toute façon nous avons largement peur avant que la voiture ne bascule. Il faudra vraiment forcer en fin de week end pour la renverser.
Nous passerons notre après midi tranquillement dans différentes zones à prendre tous les chemins possibles et imaginables et il y a de quoi faire ! Nous trouvons pleins d’endroits que nous n’avions pas découverts l’an passé.
Le soir, nous nous retrouvons tous sous un chapiteau pour manger ensemble. C’est très convivial mais un peu bruyant. Lors de cette soirée, un des équipages venus avec une 2CV bimoteur Sébastien, que j’avais charrié un peu dans la journée m’invite chaleureusement pour le lendemain pour aller prendre un petit bain de siège dans la plus grosse flaque « marre » du site. Je ne peux vraiment pas refuser une invitation pareille. Alors, rendez-vous est pris pour l’après-midi en fin de journée, quitte à rentrer un peu plus tard que prévu (pardonnez- moi les enfants mais je ne peux par refuser un telle invitation…). Mais malheureusement des ennuis mécaniques, le lendemain, l’empêcheront de m’emmener à la pêche sous-marine mais j’espère que ce n’est que partie remise pour une autre fois (à moins qu'il se soit dégonflé?).
Dimanche matin, c’est de nouveau départ 10h nous piaffons de nouveau d’impatience pour partir et nous partons un peu vite et cette matinée a surtout été consacrée à faire de la mécanique : de nouveau un cardent que nous avons dû trouver sur le camp car nous n’en avions qu’un mais cela n’a pas posé trop de problèmes, il a fallu que l’on le recoupe car il était trop long pour notre montage… une fois de plus, merci à l’équipage à la 2CV bleu pour la meuleuse, (ils n’ont pas pu profiter beaucoup de leur voiture mais heureusement qu’ils étaient là car ils étaient bien équipés) et ensuite c’est de nouveau le tirent gauche mais ce n’est pas grave nous avons l’habitude. Entre les séances de mécanique, nous prenons quelques belles descentes rendues boueuses par la pluie intermittente mais dans l’ensemble la météo a été clémente. Ce qui est sûr, c’est qu’il faisait beaucoup moins froid que l’an passé! Après de nombreuses hésitations, nous descendons tous les trois une belle descente avec des ornières. Nous sommes suivis par Bernard qui ne se contente pas de la descendre mais la remonte alors je lui demande de m’emmener faire une montée ce qu’il accepte gentiment mais il est obligé de faire deux tentatives. Il est vrai qu’avec mes 70kg (j’en entends dire un peu plus. Oui, c’est vrai, un petit peu plus) cela fait un handicap. Mais cela ne l’empêche pas de me mener au sommet. Je suis impressionné par la mélodie de son moteur et la force avec laquelle le valeureux 652 me mène au sommet. Merci Bernard pour cette petite montée bien sympathique. Bernard aura quelque soucis l’après midi dans une descente trop violente où lui et son copilote se cogneront violemment dans l’habitacle. Il faudra appeler les ambulances et les emmener à l’Hôpital pour un contrôle mais il n’y a rien de grave : quelques points de « soudure » et une grosse bosse !
Et pendant que nous nous relayons pour faire de la mécanique pendant que certains font de la mécanique, les autres en profitent pour faire le tour des différentes préparations 4X4 et il y a de quoi faire! le plateau est plus relevé que l’an passé. Il manque juste la Lacoste qui nous avait fait forte impression l’an passé pour avoir tout ce qui se fait de mieux.

J’en profite également pour aller faire un tour avec Octavio et son buggy Labarthe dans le champ de bosses. C’est vraiment impressionnant lorsqu’il enclenche le 4x4 même si nous nous échouons à plusieurs reprises sur une bosse qui ne lui pose plus de problèmes lorsque je descends cela confirme un fois de plus l’adage « La masse ! la masse ! » Mais cela me redonne toute de même envie de me lancer dans la fabrication d’une 4X4 et de me mettre au régime même si nous nous amusons bien avec notre 4X2. Je profite également de ces moments de pose pour faire connaissance avec différents « RaidAndineurs » et discuter vaguement des projets d’organisation avec JP Lenfant (petit message perso : je compte sur vous pour une réponse avant Noël !)

Le dimanche après midi, nous taquinerons un peu plus le proto pour voir ce qu’il a dans le ventre. Nous allons de nouveau aux alligators : une zone que nous affectionnons particulièrement ; nous cherchons des passages que nous n’avons pas encore fait et nous en trouvons notamment une marche très impressionnante d’environ 1 m qui passe sans problème mais Thierry voulant montrer sa joie à la sortie accelère violemment dans un virage et casse le tirent droit (cela change un peu) sur une lamentable bosse de 10cm. Nous voilà repartis pour une séance de mécanique. L’heure du départ arrive à grand pas pour moi donc dès la réparation finie, je pars faire un tour dans le champ de bosses avec Thierry. Il y a beaucoup de spectateurs venus se grouper autour de la piste . Nous prenons les bosses dans tous les sens et tombons nez à nez avec une immense ornière qui nous tend les bras. Thierry n’est pas très chaud mais avec un peu de persuasion, j’ai bien dit un peu, il se lance dans l’ornière. Le premier passage est un peu difficile mais après avoir secoué un peu la voiture nous arrivons aux boues de l’ornière. Il refait une tentative d’un peu plus loin et là il y deux ornières qui se croisent donc il faut croiser l’ornière. Il plonge dans l’ornière et arrive à remonter de l’autre coté. La voiture bascule violemment à la surprise du pilote mais elle ne se retourne toujours pas et il arrive aux boues de l’ornière plus facilement. Maintenant que le chemin est fait, je me lance à mon tour dans cette immense ornière et réussis à passer et à en sortir à deux reprises sans aide. Il me faut maintenant reprendre la route. Le reste de l’équipe reste là jusqu'au lendemain matin. Ils en profiteront pour aller voir jusqu’où il est possible d’aller en dévers et réussiront à coucher la voiture, en l’aidant un peu... Le retour pour moi se fera sans souci ; j’ai juste une petite fuite d’huile dès que je décélère. De l’huile tombe sur le moteur et embaume tout l’habitacle.

Nous aurons encore passé un magnifique week-end et ce qui est bien dans ce type de rassemblement, c’est que cela permet de se tenir à jour des différents raids qui sont en train de se préparer. Il est dommage qu’il n’y ait pas plus d’organisation de raids qui se déplacent à ce type de manifestation car il-y trouveraient un public attentif mais cela permet surtout de voir les différentes préparations évoluer dans des terrains difficiles sans avoir peur de la casse car il faut rentrer. Je conseille à tout futur raideur de se rendre à ce type de rassemblement avant de se lancer dans la préparation de sa voiture car les raideurs y sont nombreux, ouverts et pas avares de conseils. Cette édition a regroupé 37 voitures ce qui est étonnant, c’est que c’est seulement 3 de plus que l’an passé mais je pense que ce type de manifestation, va se développer car les raids en 2CV prennent de l’ampleur. Au retour d’une telle manifestation, ça cogite toujours beaucoup sur les améliorations à apporter à son auto et la motivation est au beau fixe. Je regrette juste une chose, c’est de ne pas avoir pris suffisamment de temps pour aller voir les autres voitures évoluer!. Mais bon, on avait déjà tellement à faire avec le jouet. Encore mille merci à Jean Pierre Marchandon et à tous ses seconds pour cette organisation et merci aux Culs Gelés pour le jouet qu’ils nous ont préparé.

Eric des Vosges

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